Coloscopie

La coloscopie est un examen qui permet d’examiner la totalité du colon et la partie terminale de l’intestin grêle (iléon), utilisant un tube flexible comportant une caméra miniaturisée introduite par l’anus.

Pourquoi faire une coloscopie ?

La coloscopie peut permettre de déterminer l’origine de certains symptômes en identifiant notamment des maladies inflammatoires, des diverticules ou des cancers digestifs. Sa réalisation peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal. Elle permet aussi de dépister et traiter les lésions pré-cancéreuses appelés polypes et certaines lésions cancéreuses du colon.

Plusieurs situations cliniques peuvent justifier cet examen :

  • symptômes digestifs tels que des douleurs abdominales ou une perturbation du transit,
  • présence de sang dans les selles,
  • test de dépistage positif (recherche de sang dans les selles),
  • existence d’une anémie par carence en fer sur un examen biologique,
  • anomalies radiologiques du colon,
  • dépistage pour antécédents familiaux de polypes/cancers digestifs.

Centre Hépato-gastroentérologie
Lyon Sauvegarde

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Quelle préparation avant une coloscopie ?

Il est indispensable d’être à jeun, sans manger ni fumer depuis 6h. Les boissons claires sont autorisées jusqu’à deux heures avant l’examen.

Le colon doit être parfaitement propre, débarrassé de tous les résidus grâce à une préparation minutieuse. Elle est indispensable pour un examen de qualité. Les instructions données lors de la consultation doivent être bien suivies dans les 3 jours qui précédent l’examen.

Cette préparation comporte 2 parties :

  • Un régime sans résidu (= régime sans fibre) pendant les 3 jours qui précédent l’examen. Une fiche explicative de régime est remise lors de la consultation.
  • Une préparation intestinale appelée « purge » : on utilise des solutions à base de laxatifs, à boire la veille et le matin même de l’examen, et éventuellement des lavements complémentaires s’il existe une forte constipation. Ces produits stimulent rapidement le transit pour évacuer toutes les selles présentent dans l’intestin et génèrent une diarhée.

Une consultation anesthésique est à réaliser au moins 48h avant l’examen. Lors de cette consultation, le patient apportera sa dernière ordonnance de traitement et les examens récents, notamment cardio-respiratoires dont il a pu bénéficier.
L’arrêt des médicaments fluidifiant le sang (anticoagulants) est parfois nécessaire. La conduite à tenir vis à vis de des traitements sera donnée au patient lors de la consultation anesthésique.

Comment se déroule la coloscopie ?

L’examen se déroule lors d’une anesthésie générale légère (sédation).
Avant le début de l’anesthésie, le patient est tourné sur le côté gauche et des éléments de surveillance sont disposés afin d’enregistrer les constantes: tensiomètre, saturomètre (pince au bout du doigt pour évaluer le pouls et la saturation en oxygène). Un cathéter veineux sera installé permettant l’injection des produits d’anesthésie. Il s’agit d’une sédation qui dure environ 20 à 30 minutes, juste le temps de l’examen. Sauf cas particuliers, il n’est pas réalisé d’intubation (mise en place de tuyau dans les voies aériennes pour branchement à un respirateur) ; le patient respire donc spontanément.

Le coloscope est un long tube flexible muni d’une caméra miniaturisée à son extrémité. Une fois que le patient est endormi, le coloscope est introduit par l’anus et poussé jusque l’extrémité du colon et, dans certaines situations, jusque dans l’iléon (dernière partie de l’intestin grêle). L’examen permet d’explorer tous les segments du colon, de diagnostiquer les maladies, de pratiquer des biopsies (prélèvements de fragments de tissu avec une micro-pince pour analyse au microscope) et d’enlever des polypes (tumeurs bénignes à risque de transformation en cancer).
L’endoscope est désinfecté entre chaque patient suivant la réglementation en vigueur. Le petit matériel (pinces à biopsies, matériel pour retrait des polypes…) à usage unique est jeté après chaque examen.

Cet examen se déroule habituellement en ambulatoire. La sédation nécessitera que le patient reste en surveillance environ 1 à 2 heures à la clinique après le geste et qu’il soit raccompagné à son domicile. Il est formellement interdit de quitter seul la clinique ou de conduire après une anesthésie générale.

Quelles complications peuvent survenir ?

Tout acte médical, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, comporte un risque de complications. Celles-ci peuvent être favorisées par les traitements anticoagulants, certaines conditions anatomiques, le geste à réaliser et ses difficultés techniques.

Les symptômes banals sont une sensation de ballonnement (due à l’insufflation de gaz qui permet de déplisser les parois du colon), voire quelques légères douleurs de type « coliques », devant disparaître rapidement dans les heures qui suivent la coloscopie.

Les complications potentiellement graves sont la perforation et les hémorragies. Elles sont rares et peuvent apparaître lors de l’endoscopie ou à distance (quelques heures ou jours plus tard). Les symptômes liés à la perforation sont des douleurs abdominales, et éventuellement de la fièvre et/ou des frissons. Les hémorragies se manifestent par l’extériorisation de sang rouge ou noir dans les selles.
Ces complications imposent un traitement adapté, et peuvent conduire à une hospitalisation, une transfusion voire une intervention chirurgicale.

Au moindre doute, vous devez contacter votre gastro-entérologue, votre médecin traitant, ou vous présenter au service d’accueil des urgences.

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