Gastroscopie

La gastroscopie est une exploration visuelle qui permet, grâce à un tube flexible comportant une caméra miniaturisée, d’explorer l’œsophage, l’estomac et le duodénum.

Pourquoi faire une gastroscopie ?

C’est actuellement l’examen de référence pour identifier précisément certaines lésions bénignes ou malignes qui occasionnent des symptômes digestifs, tels que les inflammations gastriques, les ulcères, l’infection à Helicobacter pylori, les cancers digestifs hauts ou la maladie cœliaque.

L’examen est donc principalement indiqué en cas de :

  • reflux gastro-oesophagien,
  • difficultés de déglutition, blocage alimentaire,
  • brûlures d’estomac,
  • mauvaise digestion avec lenteur, ballonnements,
  • nausées et vomissements,
  • hémorragies digestives sous forme de vomissements de sang rouge ou émission de sang noir par les selles,
  • anémies par manque de fer ou par carence en vitamine B 12,
  • état de malnutrition avec amaigrissement et perte d’appétit.

Centre Hépato-gastroentérologie
Lyon Sauvegarde

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25 avenue des sources
69009 Lyon

04 72 52 28 32

Où nous trouver

L’examen est également réalisé, en dehors de tout symptôme, à des fins de dépistage. Une gastroscopie est préconisée dans les situations suivantes :

  • antécédent familial de cancer d’estomac,
  • surveillance de lésions gastriques et oesophagiennes bénignes, à risques de dégénérescence,
  • consommation prolongée de tabac et d’alcool,
  • bilan avant chirurgie de l’œsophage ou de l’estomac (notamment chirurgie de l’obésité),
  • cirrhose.

Quelle préparation pour une gastroscopie ?

Il est indispensable d’être à jeun, sans manger ni fumer depuis 6h. Les boissons claires sont autorisées jusqu’à deux heures avant l’examen.

En cas d’anesthésie générale, une consultation anesthésique sera à réaliser au moins 48h avant l’examen. Lors de cette consultation, le patient doit apporter sa dernière ordonnance de traitement et les examens récents, notamment cardio-respiratoires dont il a pu bénéficier.

L’arrêt des médicaments fluidifiant le sang (anticoagulants) est parfois nécessaire. La conduite à tenir vis à vis des traitements sera donnée au patient lors de la consultation avec le gastro-entérologue ou l’anesthésiste.

Comment de déroule une gastroscopie ?

Le gastroscope est un tube flexible muni d’une caméra miniaturisée à son extrémité. Le gastroscope est introduit par le nez ou la bouche et poussé jusque dans la duodénum (première portion de l’intestin grêle, après l’estomac). L’examen permet de diagnostiquer les maladies, de pratiquer des biopsies (prélèvements de fragments de tissu avec une micro-pince pour analyse au microscope) et plus rarement d’enlever des polypes (tumeurs bénignes à risque de transformation en cancer).

L’endoscope est désinfecté entre chaque patient suivant la réglementation en vigueur. Le petit matériel (pinces à biopsies, matériel pour retrait des polypes…) à usage unique est jeté après chaque examen.

Il existe deux modalités permettant la réalisation de la gastroscopie :

  • L’anesthésie locale,
  • L’anesthésie générale légère (sédation).

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L’anesthésie locale

La première modalité consiste à réaliser l’examen sous anesthésie locale. Le patient est installé sur le côté gauche. On utilise un endoscope ultrafin qui est introduit par le nez ou par la bouche, après une anesthésie locale (avec un spray et/ou un gel) qui anesthésie les fosses nasales, la gorge et la cavité buccale.

Cette anesthésie peut donner l’impression d’avoir la gorge gonflée mais se dissipe en 15-20 minutes environ.

L’examen n’est pas douloureux, mais peut être désagréable. L’endoscopie n’empêche absolument pas de respirer. Afin d’éviter les nausées, il est important de maintenir une respiration régulière et ample. Afin d’éviter les fausses routes, la salive ne doit pas être avalée et va s’écouler sur une protection externe placée à cet effet.

Pendant l’examen, qui dure environ 5 minutes, de l’air est insufflé dans l’estomac pour déplisser la paroi et peut occasionner de petits renvois d’air. La réalisation de biopsies est parfaitement indolore. Le patient pourra quitter la clinique par ses propres moyens immédiatement après l’examen.

L’anesthésie générale légère (sédation)

La deuxième modalité consiste à réaliser cet examen sous anesthésie générale légère (sédation).

Cette anesthésie permet un confort parfait pendant l’examen. Elle est également indiquée lorsque le médecin doit pratiquer un acte diagnostic précis ou thérapeutique.

Avant le début de l’anesthésie, le patient est tourné sur le côté gauche et des éléments de surveillance sont disposés afin d’enregistrer les constantes: tensiomètre, saturomètre (pince au bout du doigt pour évaluer le pouls et la saturation en oxygène). Un cathéter veineux sera installé permettant l’injection des produits d’anesthésie. Il s’agit d’une sédation qui dure environ 10 minutes, juste le temps de l’examen. Sauf cas particuliers, il n’est pas réalisé d’intubation (mise en place de tuyau dans les voies aériennes pour branchement à un respirateur) ; le patient respire donc spontanément.

Cet examen se déroule habituellement en ambulatoire. La sédation nécessitera que le patient reste  en surveillance environ 1 à 2 heures à la clinique après le geste et qu’il soit raccompagné à son domicile. Il est formellement interdit de quitter seul la clinique ou de conduire après une anesthésie générale.